Impayés de CT et CST: Un grand hôtel risque la fermeture |
Alors que ces parlementaires jouissent d’un
salaire très confortable qui fait l’envie des 76,5% des Malagasy
pauvres, ils ne paient pas leurs frais d’hôtel
. Nombreux sont les parlementaires à choisir
cet hôtel de la capitale lorsqu’ils sont en session. Mais même si leur
salaire est de 1 400 000 Ar par mois, ils s’autorisent de ne pas payer.
En revanche, les pauvres ont un revenu mensuel ne dépassant pas les 80
000 Ar par mois. Cela signifie que le salaire de ces parlementaires non
élus est 17,5 fois plus que le revenu mensuel des pauvres. Si l’on
attendait un changement du côté de la rémunération des membres des
institutions sous ce régime de la transition, les contribuables n’ont
que leurs yeux pour pleurer. Ils paient en effet l’intégralité du budget
de fonctionnement de l’Etat dont le salaire des parlementaires. Ils
paient aussi une très grande partie du budget d’investissement public,
étant donné la suspension du gros des aides extérieures. Pour couronner
le tout, certains de ces contribuables dont cet hôtel cité plus haut
font face aux impayés de certains parlementaires. L’on se demande
jusqu’à quand cet établissement pourra continuer à subir le comportement
de ces parlementaires.
Outre le
comportement honteux de ces parlementaires, ce problème fait remonter à
la surface l’iniquité des grilles salariales pratiquées dans
l’administration et les institutions publiques, ainsi que l’inégalité
flagrante du niveau des revenus à Madagascar. Dans le fonctionnariat,
les statuts particuliers de certains corps de fonctionnaires créent de
la frustration pour les autres corps. D’où les grèves à n’en plus finir
de ces dernières années. Sinon, les membres de plusieurs institutions
jouissent d’un salaire confortable, alors qu’ils sont loin de produire
quoi que ce soit pour le pays. C’est une perte économique énorme. Il n’y
a qu’à observer le Parlement, non seulement sous la transition actuelle
mais également sous tous les régimes précédents. Le Parlement n’a
jamais joué son rôle de contre-pouvoir et a toujours laissé les
présidents de la république successifs à commettre toutes les dérives de
gouvernance imaginables et possibles. On se rappelle les
investissements à outrance et les unités industrielles qui en
découlaient mais dont la grande majorité n’a même pas fonctionné sous le
régime socialiste.
Source La Gazette
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