mercredi 20 octobre 2010

Médiation Internationale - La Sadc toujours active






Vendredi dernier, le principal médiateur de la SADC dans la crise malgache, Joaquim Chissano, a rencontré le Président de Zambie, Rupiah Banda, pour l’entretenir sur l’évolution de la situation politique à Madagascar.
Le Chef de l’Etat zambien étant le Président de la commission politique, de défense et de sécurité de l’organisation régionale et, à ce titre, le principal responsable de la résolution des conflits en Afrique australe. De cette entrevue, très peu d’informations ont filtré. Néanmoins, elle montre que la SADC n’entend pas se dessaisir du dossier malgache et tient à peser de toutes ses forces dans la résolution de l’impasse politique dans la Grande Ile. D’ailleurs, le fidèle lieutenant de Chissano, Leonardo Simao, s’attèle actuellement à faire fonctionner le bureau de liaison de la SADC mis en place après le dernier sommet de l’organisation en Namibie.
Le principal objectif de la médiation menée par l’ancien Chef de l’Etat mozambicain reste la reprise des négociations politiques entre les différents acteurs de la crise et en particulier entre les quatre mouvances. On annonce déjà un appel que lancera la Coordination nationale des Organisations de la Société civile (CNOSC) et quelques membres éminents des « Raiamandreny Mijoro » dans ce sens. Néanmoins, aucune date de la reprise éventuelle des négociations politiques n’est encore connue. Ce qui signifie que plusieurs semaines après son arrivée dans le pays, Leonardo Simao éprouve des difficultés certaines dans la mise en œuvre de sa médiation.

Avant le référendum

En outre, des sources avancent que Joaquim Chissano pourrait également faire son retour dans le pays avant la tenue du référendum constitutionnel du 17 novembre prochain. Il pourra profiter du retour annoncé de l’ancien Chef de l’Etat et chef de file de mouvance, Didier Ratsiraka, pour relancer personnellement la médiation en terre malgache. La présence de trois chefs de file de mouvance dans le pays pourrait ainsi faciliter sa médiation, d’autant qu’on ne prévoit pas la présence, dans le court terme en tout cas, de Marc Ravalomanana. Quoi qu’il en soit, la SADC ne compte pas reconnaître le processus de sortie de crise mis en œuvre depuis la signature de l’accord politique d’Ivato et la sortie des résolutions de la conférence nationale. Sans faire une fixation sur les accords de Maputo et d’Addis-Abeba comme les trois mouvances, Joaquim Chissano estime toujours que la participation de l’opposition dans la gestion de la transition reste une condition sine qua none à la sortie de crise. Et sur ce point, il pense qu’Andrianatoandro Raharinaivo et ses amis du Tim ne sont pas à même de représenter la mouvance Ravalomanana. Le HPM et les membres de l’Arema qui ont rejoint le Parlement de la Transition seront également dans le même cas. Ce que ces derniers n’ont pas manqué de récuser.

L. Denis Alexandre

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