mercredi 29 septembre 2010

Pierre Van Den Boogaerde, Représentant Résident du FMI

Pierre Van Den Boogaerde, Représentant Résident du FMI, a annoncé que la reprise des relations avec cette Institution de Bretton Woods dépend de la reconnaissance internationale. Il a ajouté en outre, que si "l'économie " du pays résiste à la crise politique qui dure presque 2 ans maintenant , c'est grâce aux bons résultats obtenus en 2007 et 2008.

mardi 21 septembre 2010

Une conférence commanditée




4000 acteurs et 2000 votants pour une conférence commanditée

La conférence nationale commanditée par la HAT et organisée par une partie de la société civile a pris des décisions à fort caractère politique. Des participants largement favorables à l’autorité de fait ont entériné par vote à main levée des sujets cruciaux. L’autorité de fait vient de faire table rase de toutes les bases de la démocratie, soi-disant pour en bâtir une nouvelle sur fond de populisme.

Qui sont ces gens qui ont été réunis au Centre de conférence internationale et qui ont décidé de l’avenir du pays. Pour la présidente du parti/association TGV, « on a réuni tous les malgaches, issus des districts et des régions, des personnes qui ont des idées divergentes ». Le parti au pouvoir qui a gagné comme seule et unique élection les municipales à Antananarivo est logiquement le plus représenté. Les comités TGV ont dominé largement la conférence nationale, renforcés par des partisans venus comme représentants des districts.

Pour assurer une majorité dans cette assemblée du peuple, le pouvoir en place a-t-il gonflé artificiellement le nombre de participants. Ce n’est pas la première fois que l’autorité de fait des pieds et des mains pour avoir une affluence au centre de conférence international d’Ivato. Le nombre de participants devait faire croire que la réunion est consensuelle et inclusive. Même si la stratégie n’a pas du tout convaincu, elle est toujours utilisée. D’autant que des votes à main levée décident des résolutions de la conférence nationale.

Le nombre de participants est donc passé de 2000 à 4000. Si les 2000 supplémentaires ont pesé sur les débats, il n’est pas acquis qu’ils ne font pas partie des 2000 autres qui avaient le droit de vote. La manipulation était flagrante quand on passait au moment du vote. D’abord, la formulation de la question avec une forme interro-négative était ouvertement partisane. La majorité des comités TGV et des partisans de la HAT parmi les votants ne laissait entrevoir une surprise quant au résultat.

L’autorité de fait et le parti TGV peuvent se réjouir des résolutions de leur conférence nationale. Andry Rajoelina est intouchable à la tête de l’autorité de transition. La Constitution est adaptée à son âge afin qu’il puisse présenter. Enlever l’âge minimum requis pour être présidentiable aurait été politiquement correcte. La conférence a choisi de le rabaisser à 35 ans parce que le jeune Rajoelina n’a pas 40 ans mais 36.

Marc Ravalomanana et les autres prisonniers politiques de 2009-2010 ne bénéficieront pas de l’amnistie. La résolution d’une amnistie sélective est acceptable quand on définit les crimes et délits qui ne sont pas éligibles. Sur ce point, la HAT et le TGV ont déjà réussi à obtenir une condamnation contre le président Ravalomanana. L’ennemi à abattre n’est pas un seul homme mais une force politique qui risque de gêner une prise de pouvoir avec des moyens démocratiques.

Ainsi, l’amnistie sélective de la HAT-TGV se limite aux actes commis entre 2002 et 2008. C’est donc les leaders TIM et les anciens hauts responsables condamnés par la HAT qui seront rayés de la carte politique. Cette limitation de date nuit à la crédibilité de l’amnistie de la HAT, d’autant que la loi sera adoptée par ordonnance par l’hyper chef de l’autorité Andry Rajoelina sans attendre la mise en place d’une assemblée nationale. Les parlementaires désignés de la transition bis n’auront pas ce pouvoir.










vendredi 17 septembre 2010

28 septembre 2010 : 52e Anniversaire du « NON » à la Françafrique

COMMUNIQUE DE PRESSE
Le 28 septembre 2010, Manifestation Internationale contre la Françafrique
Le 28 septembre 2010 marquera le point de départ d’un nouveau front du refus des conditions
avilissantes et dégradantes dans lesquelles les Africains anciennement colonisés par la France ont vécu depuis la conférence de Brazzaville en 1944 à nos jours sous l’emprise d’un néocolonialisme de plus en plus prédateur connu sous la dénomination de «Françafrique».
A l’occasion du 52ème anniversaire du référendum par lequel le peuple africain de Guinée a dit «NON» au général Charles de Gaulle et à son désir d’une Communauté Française dans laquelle les nations africaines sous joug français resteraient politiquement, culturellement et économiquement tributaires de la France, des Africains et amis de l’Afrique organisent le 28 septembre 2010, devant les ambassades de France dans le monde et l’Assemblée Nationale française à Paris, une grande manifestation internationale. Cette manifestation se déroulera simultanément dans plusieurs pays, dont les Etats-Unis, la France, la Belgique, l’Allemagne, la Suisse, l’Angleterre, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Canada, Djibouti, le Gabon, le Cameroun, la Guinée Conakry, etc.
Il s’agit d’en finir avec cette «Françafrique» qui se veut désormais «décomplexée» et tous les
instruments à son service. Révolus sont les temps où les Africains attendaient passivement que les bourreaux du continent décident du moment où ils voudront bien leur accorder une dose d’humanité.
Le 28 septembre dans tous les pays où sera organisée la manifestation, il sera transmis aux autorités françaises un mémorandum par lequel les Africains et amis de l’Afrique demanderont le désengagement renégocié de la France de l’Afrique, sous peine de :
- sanctions économiques, par lesquelles les Africains et Amis de l’Afrique boycotteront les
produits et services français (Air France, Peugeot, Elf-Total-Fina, etc.) et s’attacheront à
promouvoir d’autres partenariats économiques plus équitables (Amérique, Chine, Inde, Brésil,
Afrique du Sud, etc.), avec en toile de fond la promotion du détachement des économies
africaines de la zone franc;
- sanctions politiques, notamment par la promotion, d’une part, de situations d’ingouvernabilité
contre les régimes anti-démocratiques (Gabon, Congo, Cameroun, Tchad, Togo, Burkina Faso,
etc.) explicitement ou implicitement installés et soutenus par la France, aux fins de rendre
impossible la poursuite du pillage impuni des richesses africaines au détriment des peuples, et
d’autre part, sur le plan international, de déposer de multiples plaintes contre l’Etat français
et ses agents en France comme en Afrique pour violations du droit international, atteintes à la
sécurité intérieure des nations africaines et flagrantes ingérences remettant
fondamentalement et délibérément en cause les droits humains des peuples africains ;
- sanctions culturelles, notamment par la promotion du détachement des pays africains de la
France et du français en faveur de l’anglais et des sphères culturelles et économiques
anglophones avec, en perspective, des politiques culturelles nationales, régionales et
continentales en vue du développement endogène de l’Afrique.
Les nouvelles générations d’Africains veulent désormais orienter elles-mêmes les destinées africaines afin que le prochain cinquantenaire soit différent du cinquantenaire de servitudes et de traumatismes que le continent vient de traverser. Elles proclameront donc, dès le 28 septembre, la fin du néocolonialisme et l’ouverture d’une ère de démocratie, de progrès et d’éclosion d’une Afrique nouvelle.
Signé : Collectif AfroManif (Africains Organisés contre les Manipulations de la Françafrique)
Pour nous contacter, pour se renseigner, rendez-vous sur notre Blog : http://afromanif.blogspot.com

mardi 14 septembre 2010

RFI se démarque avec ses surenchères habituelles aux mensonges‏

Pourquoi une telle importance de la part de la presse française ?
Quel est l'enjeu pour que cette manipulation délibérée soit si bien calculée depuis 2006 jusqu'à ce jour
Qu'est ce qu'on cherche à dissimuler aux français ??

La dernière trouvaille du putschiste Rajoelina et consorts pour écarter le Président Ravalomanana du paysage politique malgache, a été de condamner ce dernier par contumace aux travaux forcés à perpétuité pour la tuerie du 7 février 2009, une affaire dont la HAT elle même est directement responsable. Voir la video de cette journée.

Mais ce n’est pas vraiment une nouveauté car ce doit être le même conseiller qui avait recommandé à Rajoelina de prendre le pouvoir illégalement, étant donné son inéligibilité constitutionnelle, qui lui a suggéré de fouler aux pieds toutes les procédures judiciaires malgaches pour condamner le Président Ravalomanana sur une tuerie que ce même conseiller avait préméditée et fait exécuter par la clique de Rajoelina. Tout cela pour casser la popularité du Président Ravalomanana qui fait trembler plus d’un de ces putschistes.

Rien de tout cela n’étonne plus personne, du moins les malgaches victimes de cette association de malfaiteurs composée de la HAT et de ses commanditaires.

Mais que dire de l’intégrité de ces journaux et média* qui copient-collent les dépêches de l’AFP sans se poser la moindre question pour parler de cette « condamnation » ? C’est à se demander si les journalistes ne descendraient pas des perroquets et si ces prestigieuses écoles de journalisme serviraient à quelque chose. Sur cette affaire, RFI se démarque avec ses surenchères habituelles aux mensonges.

*Voir lepoint.fr,courrier picard, lequotidien re, france24, l'express, actu voila.fr, lesechos.fr, grandes chaînes de télévision…

Or, la dépêche de l’AFP sur cet événement tend tout simplement à induire en erreur les lecteurs et ressemble plus à une propagande au putsch qu’à une information. Sous prétexte de situer l’affaire dans son contexte, un des devoirs des journalistes, l’auteur de la dépêche déforme la réalité :
- D’abord, il veut faire croire que Marc Ravalomanana est l’ancien président et Andry Rajoelina, le nouveau : AFP 29 août « Madagascar est plongée dans une crise politique grave depuis fin 2008, qui a conduit à l’éviction en mars 2009 du président Ravalomanana et à son remplacement par son principal opposant, M. Rajoelina, alors soutenu par l’armée ». A moins d’approuver l’approche putschiste de prise de pouvoir, le journaliste en question ignore-t-il qu’un président s’élit dans les pays démocratiques ? Marc Ravalomanana a été déchu et s’est exilé certes, mais jusqu’à l’intronisation d’un quelconque président élu, il est le président de Madagascar et Rajoelina, le putschiste. Ce dernier s’est auto nommé président de la Haute Autorité de la Transition (HAT), entité sans aucun fondement légal, une semaine avant la fusillade, sur la place du 13 mai. Avec le soutien direct de ses commanditaires, ce putschiste continue à jouer le président en instrumentalisant tous les appareils de l’état et en usant de la tyrannie et de la corruption pour s’y maintenir.

- L’appareil judiciaire en toute première liste. Un journaliste digne de ce nom devrait pouvoir situer cette condamnation dans son contexte. N’aurait-il pas été au courant des récentes grèves des magistrats malgaches dénonçant les harcèlements qu’exerce la HAT sur eux afin d’obtenir des arrêts et jugements à sa guise. Dans un communiqué, le CSM (Conseil Supérieur de la Magistrature) a condamné tout acte de violences perpétré contre les Magistrats et toutes formes de représailles envers les Magistrats dans l'accomplissement de leur travail. Ceci date du…27 août 2010. Il n’y a que la HAT, et curieusement les media, qui estiment cette condamnation à juste titre. Ne parlons pas de la compétence d’un tribunal pour juger le président ou ce genre d’affaire ni de l’assignation sans fondement légal d’un avocat d’office, cela dépasserait visiblement l’entendement des grands journalistes.

- Et l’auteur de la dépêche affirme sans réserve que « ce jour-là, la garde présidentielle avait tiré sans sommation sur une foule qui se dirigeait vers le palais abritant les bureaux du président Ravalomanana, dans le centre de la capitale, faisant au moins une trentaine de morts et plus d'une centaine de blessés". Et ce, tout en recevant la déclaration d’un diplomate recommandant une enquête approfondie pour ce procès et dénonçant le télescopage de celui-ci avec les réunions politiques en cours. Un journaliste de bon sens devrait savoir qu’une affaire de cette envergure ne peut pas être jugée en quelques heures de procès sans enquête ne serait-ce que préliminaire. La présence d’aucun membre de la HAT sur les bancs des accusés devrait amener un journaliste doté d’honnêteté intellectuelle à modérer ses propos, si toutefois il avait pris la peine de regarder les archives video qui démontrent que les principaux leaders de la HAT étaient sur place pour inciter la foule à se faire tuer. Si par chance, il se trouvait sur le lieu de la fusillade, c’est qu’il a délibérément omis de relayer une partie de l’histoire.

- Pour surenchérir, RFI déclare : "Les accusés ont pris connaissance de leur peine ce samedi 28 août à 6h30 du matin. Plusieurs heures de délibération ont été nécessaires pour établir les condamnations et la justice n’a fait aucun cadeau à Marc Ravalomanana, reconnu coupable de meurtre et de complicité de meurtre. Des témoins ont assuré qu’il avait donné l’ordre de tirer si les manifestants se rapprochaient du Palais présidentiel et c’est ce qui s’est passé, en ce « samedi rouge ». Visiblement, RFI ne souhaite pas ajouter les propos des membres de la HAT sur les lieux en ce « samedi rouge ».

- Les accords de Maputo et d’Addis-Abeba n’étaient pas que des tentatives : ils ont été acceptés unanimement et signés par les 4 principales mouvances politiques. Aussi bien AFP que RFI occultent le fait que Rajoelina les a reniés le lendemain même de sa signature, en engageant des démarches unilatérales, conduisant ainsi les bailleurs de fond à suspendre les aides ; il continue à faire de même avec cette pseudo-réunion des partis politiques excluant volontairement les 3 principales mouvances. Mais il faut sûrement être un journaliste d’un certain degré de curiosité intellectuelle pour se rendre compte que les partis politiques ayant signé le récent accord sont sortis de nulle part et qu’ils ont beau être une centaine, ils ne représentent même pas 0,01% des Malagasy. Quant à la participation des ces soi-disant membres de la mouvance Ravalomanana à cette réunion, nul n’ignore à Madagascar qu’ils n’en font plus partie. Mais les journalistes professionnels peuvent toujours imaginer le contraire. La non participation des trois principales mouvances résulte du fait même que cette réunion n’a rien de consensuel : elle exclut entre autres les deux chefs de file, et plus particulièrement le Président Ravalomanana. Ce n‘est pas vraiment ce que disent ces grands media, comme par hasard.

La seule chose qui soit acceptable de cette dépêche est le propos selon lequel, cela va compliquer les choses, encore que ce n’est certainement pas dans le sens où l’entend l’auteur.

Nous ne croyons pas un seul instant que le journaliste en question soit incompétent, mais il accepte d’être traité comme tel en renonçant à appliquer la charte de Munich, charte des valeurs des journalistes. En revanche, tout porte à croire que le reste imite à merveille les perroquets.

A défaut de pouvoir nous exprimer librement en droit de réponse face à ces géants de la médiamensonge, nous demandons aux internautes épris des droits de l'homme et de la liberté de dénoncer par tout moyen cette pratique calomnieuse des média.

Ecrit par Johary Ralaison