mercredi 7 novembre 2012

RÉVÉLATION Lieutenant Colonel Charles Andrianasoavina


Lieutenant Colonel Charles Andrianasoavina
 A
Monsieur Le Responsable de la Ligue des Droits de l’Homme
Saint Denis De La Réunion
Objet : Doléance sur les agissements du régime de la transition dont
Le Président de la Transition de Madagascar
Le Consul de Madagascar à La Réunion
Monsieur,
J’ai l’honneur de solliciter votre haute bienveillance de bien vouloir recevoir mes doléances contre Monsieur Andry Nirina Rajoelina Président de la Transition de la République de Madagascar et Monsieur Virapin Ramamonjisoa Consul Honoraire de Madagascar à La Réunion, Monsieur Haja Resampa Secrétaire Général de la Présidence pour tentative d’assassinat, tortures physique et morale.
En effet,depuis mon refus de collaborer avec les putschistes dont MOI-MÊME en faisais partie et mon refus de cautionner les ASSASSINS du 07 Février 2009, on a tenté de m’intimider, de me corrompre et de m’éliminer ; ma vie ainsi que celle de mes proches sont menacées constamment jusqu’à présent.
J’ai été détenu à la Maison de force de Tsiafahy depuis le 26 Novembre 2010 pour tentative de coup d’état après l’affaire BANI à Ivato.
Dès le début de ma garde à vue ,des hommes de la présidence ont contacté mon frère Charlot Ratovonirina et mon oncle Roland Ranaivo leur demandant de me conseiller d’accuser le Général Raoelina comme responsable de la tuerie du 07/02/2009 contre ma liberté, proposition que j’ai refusée qui m’a valu ma situation actuelle.
Sans parler des conditions de détention, j’ai subi des insultes quotidiennes et je sens une fatigue progressive, inhabituelle et je me sentais de plus en plus faible comme si on m’empoisonnait.
Pendant cette période, trois tentatives de corruption ont été essayées :
- Le premier avant mon instruction au Tribunal d’Anosy, des éléments du FIS dont l’officier de police Mahery sur ordre du Président de la transition disait-il me demandant toujours d’accuser le Général Raoelina comme responsable du massacre du 07/02/2009, contre ma liberté et ma nomination à un Poste en France.
- Le deuxième, toujours sur ordre de la présidence, le lieutenant ZO du FIS PROPOSE MA LIBERATION ET UN POSTE A L’EXTERIEUR si je fais paraître un démenti sur l’aveu écrit concernant le déroulement du coup d’état de Mars 2009.
- Le 13 Août 2011 vers 15 h, Mr Virapin Ramamamonjisoa à l’époque Ministre dans le gouvernement de transition me transmet un message venant directement de Mr Andry Rajoelina qui avait promis de me libérer si j’accepte d’occuper un poste à responsabilité à la chancellerie de Madagascar à Paris.
Il avait promis aussi d’emmener avec moi toute ma famille ainsi que ma soeur qui s’occupe de mes trois enfants et que cette dernière aura un travail. Le rendez vous était prévu à l’Aéroport International d’Ivato le jour de départ plutôt par un vol ce nuit, dès que j’aurai accepté leur offre. Heureusement pour moi qu’un membre de la famille lui-même inspecteur pénitentiaire m’avait prévenu qu’en fait il s’agit d’un piège pour M’ELIMINER qui sera justifié par une tentative d’évasion.
Par ailleurs j’avais posé comme condition la libération de tous les prisonniers militaires.
Je suis de plus en plus fatigué et l’administration pénitentiaire refuse à ma famille de me rendre visite en leur racontant que je suis devenu fou et dépressif et pour eux, la solution c’est de m’envoyer ma copine c’était le 11/12/2011. Cette dernière en me voyant dans un état léthargique a prévenu mon frère Charlot.
Le 13/12/2011, il a fait toutes les démarches afin de me transférer à l’Hôpital Universitaire d’Antananrivo.
J’ai été transféré avec difficulté car mon frère est arrivé le matin à 8h à la maison de force de Tsiafahy et l’autorisation n’a été confirmée que vers 15 heures donc avec un retard de 7 heures où j’aurai pu décéder.
Il est certain que j’ai subi des agressions physiques pendant cette période de perte de connaissance ce qui a été confirmé par les examens complémentaires médicaux effectués à la Réunion.
Arrivé à l’Hôpital, mon frère me racontait que malgré mon état comateux, des pressions émanant de la Présidence et de La Ministre de la Justice Razanamahasoa Christine obligent les médecins à me renvoyer en prison, ce qui signifie ma mort certaine, mais ces derniers ont refusé et m’ont transféré à l’HJRA où j’ai subi la première de mes cinq interventions ainsi qu’un drainage (évacuation de liquide ou du sang dans le poumons) effectué par le Pr Fidison.
Malgré tout cela, mon état s’empirait et c’est sous la pression des officiers de ma Promotion et de quelques hommes politiques que mon évacuation a été acceptée par la Présidence de la transition et le Ministère de la santé qui se sont engagés à prendre en charge tous mes frais ainsi que les moyens financiers de subsistance de mon accompagnateur qui est mon frère.
Au départ l’évacuation est prévue pour Maurice mais pour des raisons que nous ignorons, le pilote d’Assistance plus refuse d’y aller et qu’après avoir demandé l’avis de ma famille le transfert à la Réunion a été décidée.
Entre temps, mon procès s’est déroulé me condamnant à des travaux forcés à perpétuité par contumace.
Le 17/12/2011, j’ai été admis au CHU de Saint Denis pendant 5 mois jusqu’au 16/05/2012, d’abord en Réanimation pendant plus de 2 mois puis en chirurgie digestive où j’ai subi deux interventions sur l’abdomen et une partie du thorax.
C’était des périodes très difficiles pendant lesquelles, j’étais entre la vie et la mort.
En Mars 2012, les Médecins du CHU souhaitent me transférer à l’Hôpital Val de grâce mais l’Etat Malagasy n’a pas voulu payer la somme de 20 000 euros montant du transfert par le SAMU et la caution demandée par l’Hôpital parisien.
Après plus de 5 mois d’hospitalisation, on m’a envoyé en convalescence pour 2 mois au Groupe Hospitalier Est Réunion (GHER) à Saint André où des complications sur mes pieds sont apparus.
Les problèmes financiers commencent à apparaître.
En effet, des lettres de l’administration hospitalière me demandent de régler mes factures d’hospitalisation d’un montant de 325 416 euros pour le CHU de Saint Denis et de 24 053 euros pour le GHER.
Nous avons sollicité le Consulat de Madagascar qui nous répond que ce n’est pas de leur ressort et que c’est la Présidence et le Ministère de la santé qui en sont responsables.
Des courriers ont été adressés à ces institutions mais aucune réponse de leur part et du coup mes frais d’hospitalisation n’ont pas été réglés.
Il se trouve que la dégradation de l’état de mes pieds nécessitent une nouvelle intervention chirurgicale. Mais n’ayant pas de couverture sociale ni de réactualisation de la prise en charge et avec des factures impayées j’ai hésité à rentrer. Mais les chirurgiens respectueux de leur déontologie m’ont opéré malgré mon insolvabilité et nous en mis en contact avec les assistantes sociales pour trouver une solution.
Ma demande de moyens de subsistance auprès de l’Etat Malagasy n’a pas été considéré.
Les moyens de subsistance attribué à mon frère sont payés selon la bonne volonté du Consul Ramamonjisoa Virapin ; ils sont payés avec plusieurs semaines de retard nous mettant dans des situations dramatiques telles que je suis dans l’impossibilité de payer le prix du transport en commun.
D’ailleurs, mon Médecin traitant m’a déconseillé le transport publique compte tenue du risque d’infection, de ma fragilité et du fait que je me déplace avec un déambulateur ou avec deux cannes béquilles.
Malheureusement, n’ayant pas les moyens fmanciers nécessaires ni de prise en charge en bonne et due forme je suis obligé et ne peux me déplacer qu’en bus tous les jours vers le CHU de Bellepierre soit pour effectuer mes soins quotidiens soit pour mes suivis avec les autres spécialistes.
Mon frère a contacté le Secrétaire Général de la Présidence, Haja Resampa, lui suppliant de nous aider. Il a promis de nous octroyer 100 000 euros à condition que je ne divulguerai pas des secrets sur le coup d’état de 2009 et le massacre du 07 Fevrier 2009 et dans le cas contraire je serai immédiatement rapatrié et emprisonné à la Maison de Force de Tsiafahy ou la menace de s’attaquer à mes proches.
D’ailleurs, il a déjà menacé de rapatrier mon frère qui travaille au foyer Malgache de Cachan à Paris.
Les assistantes sociales de la commune ont fait les démarches pour une demande couverture sociale et nous ont demandé de constituer un dossier. Il nous manquait un extrait d’acte de naissance et nous avons ramené une copie d’acte d’état civil traduite en français nécessitant seulement le visa d’une autorité compétente en l’occurrence le Consulat de MADAGASCAR mais Mr Virapin Ramamonjisoa a refusé sous prétexte qu’il doit se référer au Ministère de la justice Malagasy. Du coup, mon dossier incomplet n’a pas pu être traité.
Mon frère à Paris a fait la demande auprès de l’Ambassade de Madagascar à Paris et on lui a délivré le document.
L’état de mon pied s’est encore dégradé avec une infection quasi inguérissable et j’ai du subir une nouvelle intervention chirurgicale le 30/10/2012 toujours sans couverture sociale ni prise en charge.
A ma sortie d’Hôpital j’ai reçu la facture de ma précédente hospitalisation en MON NOM PERSONNEL D’UN MONTANT DE 45 830 euros que je ne pourrai jamais honorer étant donné que je suis complètement démuni et j’attends avec appréhension encore la facture de la dernière hospitalisation du 27/09/2012.
Enfin je tenais à signaler le fait rapporté par mon père qui s’est déroulé à Manakara le 29/03/2012 : LE PRESIDENT DE LA TRANSITION ANDRY NIRINA RAJOELINA A RECU MON PERE A L’HOTEL MAGNEVA SEUL ET REFUSANT TOUT TEMOIGNAGE : « IL A CONSEILLE A MON PERE DE ME RAISONNER AFIN DE NE PAS DIVULGUER DES SECRETS DU COUP D’ETAT DE 2009 ET DU MASSACRE DU 07 FEVRIER 2009 CONTRE DES SOMMES D’ARGENT ENORME, DE MA LIBERATION SANS CONDITITION ET MA NOMINATION SUR UN POSTE INTERESSANT A L’EXTERIEUR ». Mon père a refusé toutes ces offres. En plus il a le culot de mentir en disant que ma peine a été plus que sévère car le magistrat en charge du dossier était proche du régime de RAVALOMANANA.
En conclusion, je suis un détenu politique mais je suis un homme.
Même si j’ai commis des actes, répréhensibles vis à vis de mon pays, dont je serai prêt à assumer les conséquences je ne mérite pas d’être traité de telle façon. Entre les tortures physiques, toutes les tergiversations retardant ma prise prise en charge alors que j’étais à l’article de la mort, tous les plans machiavéliques afin de m’éliminer physiquement, toutes les tentatives de corruptions et de pressions morales à mon égard et vis à vis de mes proches, toutes les manipulations et les chantages et le blocage à tous les niveaux de l’instance dirigeante de la transition, dont j’étais victime je ne pourrai plus me taire.
Avant mon incarcération j’étais en très bonne santé et pesais 82 kilos et actuellement je ne pèse plus que 62 kilos avec des séquelles à vie dont des mutilations de mes orteils et que dorénavant je devrai prendre des médicaments à vie.
Trois ans de souffrance morale pendant lesquelles je n’ai pas vu mes enfants où chaque nuit je n’arrive pas à dormir craignant le pire pour les miens avec le problème de mes factures d’hospitalisation impayées en mon nom, et toujours dans l’incertitude de guérison définitive.
Je vous prie de condamner vivement L’INSTANCE DIRIGEANTE DE LA TRANSITION A MADAGASCAR DONT LE PRESIDENT ANDRY NIRINA RAJOELINA, LE SECRETAIRE GENERAL DE LA PRESIDENCE HAJA RESAMPA ET LE CONSUL RAMAMONJISOA VIRAPIN.
De tels acharnements sur ma personne est tout simplement dû au fait que je ne partage plus leurs opinions.
Aussi après mure réflexion j’ai décidé de dévoiler la vérité au PEUPLE MALAGASY et à LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE afin que ce régime soit dénoncé et sanctionné.
Saint André le 05 Novembre 2012
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Révélations sur l’affaire 7 février et l’affaire BANI.
Je soussigné, Charles Andrianasoavina, né le 27 Juillet 1968 à Manakara
Fils de Charles Ramanantsoa et de Moma Suzamie Adeline
Officier d’active dans l’armée Malagasy portant le grade de Lieutenant Colonel dans le corps du 1er Régiment de Transmissions et de Services et détaché à l’EMGAM (Etat Major Général de l’Armée Malagasy), ne souffrant d’aucune maladie psychiatrique pour ainsi dire saint d’esprit, sans aucune
contrainte ni corruption décide après mure réflexion par la présente de dévoiler au Peuple Malagasy et à la Communauté Internationale les faits auxquels j’ai assisté sur le coup d’état de Mars 2009, l’aifaire BANI et le rapport d’expertise concernant la tuerie du 07/02/2009.
Je précise qu’au cours de mes longs mois d’hospitalisation, je n’ai jamais été vu ni par un Neurolgue ni par un neuropsychiatre encore moins par un Psychiatre.
J’avoue que je faisais partie de ceux qui ont participé activement aux manoeuvres de déstabilisation depuis Janvier jusqu’à la prise du pouvoir le 17 Mars 2009 en précisant d’emblée que le commanditaire de ce coup d’état est le Président de la Transition actuelle Andry Nirina Rajoelina.
Je reconnais la gravité de telle déclaration mais ayant perpétré un acte répréhensible vis à vis de mon pays je suis prêt à en assumer les conséquences.
Il a été convenu entre Monsieur Rajoelina et moi-même avant de perpétrer notre acte que la transition ne dure pas plus de 24 mois.
J’ai contraint Monsieur Rajoelina à signer l’accord de Maputo mais qu’il ne l’a pas du tout appliqué
Par ailleurs, j’ai appris que le massacre du 07 Février a été exécuté par des éléments du Commandant Lylyson René. J’ai manifesté mon indignation à Monsieur Rajoelina qui m’a simplement répondu que c’est le prix à payer.
Lieutenant Colonel Charles Andrianasoavina
AFFAIRE MASSACRE DU 07 FEVRIER D’AMBOHITSIROHITRA
Saint André le 05 Novembre 2012
Vu la fonction que j’occupais au sein de l’Etat Major Général de l’Armée Malagasy,
Vu ma proximité directe avec le Président de transition,
Tous les documents stratégiques d’ordre militaire et de sécurité transitaient à mon bureau
Concernant la tuerie d’Ambohitsirohitra du 07 Fevrier 2009 je persiste, confirme et signe que la déclaration du Lieutenant Colonel de la Gendermerie Rabe Jules, Directeur d’Enquête au sein de la Commission Nationale Mixte d’Enquête (CNME) au moment des faits sont vrais.
En effet , il n’est pas nécessaire d’être un expert en balistique pour conclure que des impacts de balles sur la façade avant de la clôture du palais présidentiel d’Ambohitsirohitra ne peut pas venir de tirs provenant de l’intérieur du palais et lors cette expertise j’étais présent sur le lieu.
Par ailleurs, le Commandant René Lylison de Rolland Urbain, au moment des faits adjoint du commandant de Groupement de Gendarmerie de Tsiroanomandidy était présent à Antaninarenina le 07 fevrier 2009 avec des gendarmes armés ne faisant pas partie de l’EMMONAT;
Ces éléments armés commandés par le commandant Lylyson se sont postés dans tous les bâtiments entourant le Palais d’état d’Ambohitssorohitra : Ex Siège du PSM, Trésor Publique, Ministère des Finances et Hôtel du Louvre et ont tiré sur les Manifestants par derrière et de flanc expliquant les impacts découverts sur la façade avant de la Clôture du palais.
Le Dimanche 08 Fevrier ce même Commandant Lylyson a été aperçu de bonne heure (vers 6 heures ) à Anosy, roulant à vive allure direction Ouest comme pour rejoindre son groupement à Tsiroanomandidy.
Ainsi au vu de tous ses éléments, l’accusation contre le Président Ravalomanana d’être à l’origine de ce massacre n’est que pure calomnie pour le discréditer vis à vis du peuple Malagasy et de la Communauté internationale.
Lieutenant Colonel Charles Andrianasoavina

lundi 22 octobre 2012

La Sadc: Ses généraux fréquentent une boîte de nuit 

La délégation militaire de l’Organe Sécurité et Défense de la communauté des Etats d’Afrique australe (SADC) a captivé l’attention des Malgaches qui attendent avec impatience la vraie position de cette organisation régionale. Résultat, zéro. Néanmoins, nos reporters ont été attirés par la présence de quelques officiers membres de la SADC, dont le général Charles Mayunga, dans une boîte de nuit de la capitale, en de « bonnes compagnies ». Les militaires de la SADC ne se sont donc pas limités à évaluer l’ambiance sécuritaire autour du retour de l’ex-chef d’Etat, mais ils se sont aussi penchés sur l’ambiance nocturne de nos boîtes de nuit ainsi que les « fruits » exotiques qu’on y rencontre… On se souvient d’une anecdote à la veille de la signature de la feuille de route, des membres de la délégation de l’Afrique australe se sont plaints d’avoir été installés à l’écart de la ville, loin des animations nocturnes… Cette fois, ils étaient servis.

 L. T.

vendredi 14 septembre 2012

Neutralisation de Ravalomanana : Complot entre la France et l’Afrique du Sud ? PDF Imprimer Envoyer
Une « dépêche confidentielle » qui serait du Quoi d’Orsay circule depuis hier. Cette dépêche dévoile les stratégies de la France visant à neutraliser l’ancien président Marc Ravalomanana et à rétablir la sécurité à Madagascar. Sur la neutralisation de l’exilé d’Afrique du Sud, la dépêche d’indiquer : « Nos partenaires africains sont en train de remplir leur promesse d’œuvrer pour la neutralisation politique du sujet. Les autorités judiciaires de Pretoria entendent se servir comme convenu des plaintes déposées par des citoyens malgaches auprès des tribunaux sud-africains contre le sujet pour rendre impossible son retour à Madagascar nonobstant les dispositions de la Feuille de route. Au besoin, nos agents sur place à Madagascar et en Afrique du Sud sont en mesure de susciter des preuves matérielles qui ne permettraient pas aux tribunaux sud-africains de relaxer le sujet. »
Assistance militaire privée. Sur la situation sécuritaire dans le Sud, la dépêche du Quai d’Orsay de souligner : « La difficulté des forces de l’ordre malgache à réduire la tension dans la partie sud de l’île est le corollaire de la mise en œuvre du dispositif d’affaiblissement de l’outil de défense du pays par nos soins. Il a été donc suggéré au Phat de faire appel, dans la discrétion, à une assistance militaire privée aux charges de l’Etat malgache ou ce qu’il en reste (…)Le personnel militaire que nous y avons détaché dans le cadre de l’accord de défense n’a jusqu’ici eu aucun mal à persuader l’état-major de l’armée malgache de se fier aveuglément aux solutions que nous leur suggérons dans la gestion de la question sécuritaire pour le pays. A ce sujet, il serait pertinent de geler l’enveloppe qui est consentie au mois au collège d’officiers supérieurs malgaches qui servent à porter notre point de vue au sein des cercles de décision à Antananarivo (…) » La dépêche reconnaît que l’opposition qui reste acquise à Marc Ravalomanana est encore puissante.

mardi 4 septembre 2012


La guerre des zébus fait près de 100 morts


Les affrontements liés au vol de zébus dans le sud-est de Madagascar ont connu une escalade faisant près de 100 morts durant le week-end dont 90 voleurs tués dans deux opérations punitives menées par des villageois excédés, selon la gendarmerie.

vendredi 10 août 2012

dimanche 5 août 2012

mardi 17 juillet 2012

Rencontre Rajoelina-Ravalomanana

La SADC fait pression pour un accord politique avant le 31 juillet

Ce lundi 16 juillet 2012, la Troïka de la SADC par le Bureau de liaison de la SADC à Antananarivo a diffusé un communiqué dans lequel est fixé la date du 31 juillet 2012 comme étant la date butoir pour que le président de la transition, Andry Rajoelina et l’ancien président Marc Ravalomanana concluent un accord politique à l’amiable et qui soit durable et applicable pour mettre fin au calvaire de la population malgache qui a trop souffert. Dans le cas contraire et passé ce délai, si les deux parties, Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana, ne sont pas capables de conclure un accord final pour s’assurer de la mise en oeuvre de la Feuille de route jusqu’au 31 juillet 2012, la partie et/ou les parties qui est/sont responsable (s) de l’échec sera (seront) désavouée(s) par la communauté internationale concernant une participation future dans le processus.
Apparemment, cette décision de la SADC a été prise lors de la session extraordinaire du Sommet des Chefs d’États et de gouvernements de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) à Luanda le 1er juin 2012, mais c’est au lendemain de l’élection de la sud-africaine Dlamini Zuma à la tête de la Commission de l’Union Africaine ou du moins à 15 jours de l’échéance qu’elle est rendue publique. Est-ce le changement de la politique de l’Union africaine ou celui adopté par le gouvernement socialiste en France ou la conjugaison de la diplomatie des acteurs qui expliquent cette communication publique ? Toujours est-il que la SADC soutient toujours que les clés pour sortir Madagascar de la crise sont entre les mains des deux principaux protagonistes, Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana car ils constituent les blocages.
La rencontre entre les deux personnalités demeure un facteur clé qui déterminera si Madagascar prendra le chemin de la prospérité ou s’enfoncera dans une spirale de pauvreté, lit-on dans le communiqué de la Troïka de la SADC qui poursuit que leur disponibilité « démontre leur leadership, leur engagement et leur détermination à trouver une solution à l’amiable de manière crédible et intègre, solution rendue nécessaire par la situation difficile du peuple malagasy qui souffre gravement de la présente impasse politique ».
La SADC précise qu’ « un accord réussi doit être conclu et que l’esprit de réconciliation, de compromis et de coopération entre les deux parties est primordial pour ce succès ». La Troïka pense qu’à la fin de la réunion, le peuple de Madagascar doit sortir gagnant et que le peuple ne peut pas demeurer otage d’une absence d’accord.
Étant donnée la phase délicate actuelle, la Troïka saisit toutes les parties prenantes politiques pour qu’elles s’abstiennent de toute manœuvre politique et provocation contre les institutions de la transition. De telles actions ne serviraient qu’à porter atteinte à l’esprit de la Feuille de route et spécialement à la cohabitation dans les institutions transitoires, ce qui donnerait une opportunité à ceux qui n’ont pas intérêt à sortir Madagascar de la crise.
La Troïka est convaincue que l’accord conclu par les deux leaders sera un grand pas vers la création d’un climat d’apaisement pour l’application totale de la Feuille de route, ce qui mènera le pays vers des élections libres et justes. Ainsi son engagement à considérer à appeler à la levée des sanctions et l’adoption d’importantes mesures qui joueront un rôle dans la reconstruction de Madagascar. Ce qui, à son tour, permettra aux institutions transitoires de fournir les services nécessaires au peuple de Madagascar, tels que le retour à la normale pour l’éducation, la machine administrative et les soins publics.

lundi 16 juillet 2012





Madame Dlamini Zuma, l’épouse du président sud-africain succède  à Jean Ping pour un mandat de 4 ans à la présidence de la Commission de l'UA.La Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma a été élue dimanche présidente de la Commission de l'Union africaine, l'organe-clé de l'institution continentale, lors d'un sommet à Addis Abeba, a indiqué un responsable de l'organisation.

mercredi 4 juillet 2012

vendredi 27 avril 2012

Impayés de CT et CST: Un grand hôtel risque la fermeture PDF Imprimer Envoyer
Alors que ces parlementaires jouissent d’un salaire très confortable qui fait l’envie des 76,5% des Malagasy pauvres, ils ne paient pas leurs frais d’hôtel
. Nombreux sont les parlementaires à choisir cet hôtel de la capitale lorsqu’ils sont en session. Mais même si leur salaire est de 1 400 000 Ar par mois, ils s’autorisent de ne pas payer. En revanche, les pauvres ont un revenu mensuel ne dépassant pas les 80 000 Ar par mois. Cela signifie que le salaire de ces parlementaires non élus est 17,5 fois plus que le revenu mensuel des pauvres. Si l’on attendait un changement du côté de la rémunération des membres des institutions sous ce régime de la transition, les contribuables n’ont que leurs yeux pour pleurer. Ils paient en effet l’intégralité du budget de fonctionnement de l’Etat dont le salaire des parlementaires. Ils paient aussi une très grande partie du budget d’investissement public, étant donné la suspension du gros des aides extérieures. Pour couronner le tout, certains de ces contribuables dont cet hôtel cité plus haut font face aux impayés de certains parlementaires. L’on se demande jusqu’à quand cet établissement pourra continuer à subir le comportement de ces parlementaires.
Outre le comportement honteux de ces parlementaires, ce problème fait remonter à la surface l’iniquité des grilles salariales pratiquées dans l’administration et les institutions publiques, ainsi que l’inégalité flagrante du niveau des revenus à Madagascar. Dans le fonctionnariat, les statuts particuliers de certains corps de fonctionnaires créent de la frustration pour les autres corps. D’où les grèves à n’en plus finir de ces dernières années. Sinon, les membres de plusieurs institutions jouissent d’un salaire confortable, alors qu’ils sont loin de produire quoi que ce soit pour le pays. C’est une perte économique énorme. Il n’y a qu’à observer le Parlement, non seulement sous la transition actuelle mais également sous tous les régimes précédents. Le Parlement n’a jamais joué son rôle de contre-pouvoir et a toujours laissé les présidents de la république successifs à commettre toutes les dérives de gouvernance imaginables et possibles. On se rappelle les investissements à outrance et les unités industrielles qui en découlaient mais dont la grande majorité n’a même pas fonctionné sous le régime socialiste. 

Source La Gazette

jeudi 26 avril 2012

La SADC tient tête à l’OIF pour dénoncer des manœuvres douteuses 

 Publié le Jeudi 26 avril 2012 à 10:03

 La délégation d’experts en élection mandatée par l’ONU se trouve dans nos murs depuis quelques jours. Ce qui n’a par contre pas été communiqué, c’est que l’OIF a elle aussi envoyé une délégation pour la même mission d’évaluation, une initiative qui n’a pas manqué d’offenser la SADC. À travers un communiqué de son bureau de liaison sis à Ivandry, la SADC a fustigé les manœuvres quelque peu douteuses de l’organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui pourraient semer la confusion au sein de la population et induire celle-ci à l’erreur. « Le bureau de liaison note avec préoccupation la visite fortuite de l’OIF qui s’est tenue en même temps avec celle de l’ONU, avec des mandats similaires. À cet effet, il demande à l’OIF de travailler de manière à ne pas créer la confusion au sein de la population malgache et portant ainsi préjudice à l’intégrité de la mission des Nations Unies », stipule ledit communiqué. Dans la même communication, le bureau de liaison s’est adressé aux experts de l’ONU en exprimant ses félicitations et son soutien à la mission d’évaluation des besoins qu’ils mènent. Cette mission étant indiquée dans la Feuille de route, en son article 10, la SADC ne peut que saluer et soutenir l’initiative des Nations Unies. Le bureau de liaison souhaite que le chef de la délégation des Nations Unies mène sa mission dans la neutralité, et sans contrainte ni influence de quelque sorte que ce soit. L’objectif commun aux deux organisations est d’organiser des élections transparentes et crédibles à Madagascar, et l’OIF est invitée à concentrer ses efforts dans le même cadre. Des diplomates résidant à Madagascar n’ont pas tardé à réagir au communiqué du bureau de liaison. En ce sens, ils ont déploré le manque de communication de ce bureau envers les diplomates. Avant de publier un tel communiqué, ce bureau aurait dû demander des explications à la délégation de l’OIF pour résoudre le problème au stade diplomatique. En bref, ce n’est pas en public qu’on lave son linge sale.

Source Tananews

vendredi 30 mars 2012

La main tendue

30 mars 2012

Le président Marc Ravalomanana a choisi le jour de la commémoration du 65ème anniversaire de l’insurrection du 29 mars, pour annoncer sa disponibilité à discuter avec tout le monde, car tel est aujourd’hui, selon lui, le devoir de tous les responsables politiques, pour en finir avec la crise qui prend le peuple malgache en otage. Sans oublier auparavant, de rappeler l’exemplarité du patriotisme de nos aînés, face à la barbarie des occupants, réprimant dans la terreur les insurgés ayant osé manifester leur désir d’indépendance. Pour éviter le bégaiement de l’histoire, le président Ravalomanana s’est adressé directement aux actuels tenants du pouvoir et les invite au pardon. Il est impératif que les malgaches se parlent entre eux, sans intermédiaire. Tel est selon lui, la seule option qui vaille aujourd’hui, pour sauver Madagascar. Il a ajouté, que dans cette démarche, il ne demande rien en retour, et souhaite seulement rendre service au peuple et apporter son expérience.

Ce discours est fondateur, et traduit la grandeur d’âme de son auteur. Le sacrifice de soi en est une expression. Il a choisi de « tailler dans le vif » pour qu’on ne l’accuse pas d’être un facteur de blocage. Et ce n’est pas une simple posture politique. C’est une conviction ancrée en lui que de vouloir faire du bien au peuple qui l’a élu.

En tout cas, l’appel est lancé et le message a bien été envoyé. A-t-il été bien reçu ? Le doute est permis.

Source site TIM
Marc Ravalomanana : Un appel au pardon
Publié le Vendredi 30 mars 2012 à 9:43

Lors d’une première intervention téléphonique depuis plusieurs semaines, Marc Ravalomanana a lancé au Magro hier un appel au grand pardon national. Il estime que chaque partie belligérante est animée par un patriotisme, mais que ce sont les façons de le témoigner qui divergent.

Source Tananews

Antson’ny filoha Ravalomanana : « hody tsy ho ela aho, …aoka izay ny fandrangitana sy fihantsiana »

Niditra mivantana tamin’ny antso an-tariby teo amin’ny kianjan’ny Magro Behoririka ny filoha Ravalomanana io hariva io. Naharitra 15 minitra ny faharetan’ny antsony tamin’izany. Indro entinay aminao ny fandikana an-tsoratra ny laha-teniny tamin’izany :

Izao 29 Martsa izao dia fahatsiarovana ireo maherifontsika, izy ireo dia tsy mba niahotrahotra, tsy natahotra fa sahy nanao sorona ny tenany , ankehitriny 65 taona aty aoriana mbola misy ireo tapa-porohana sisa tsy may, ireo izay akanga sisa nanamborana.Manantena sy mino izy ireo fa ny tolona nataony tamin’izany dia hampandroso sy hanatsara ny taranaka faramandimby. Raha nametraka fehezam-boninkazo ianareo teo teny Ambohijatovo dia tsy nametraka fe nametraka fotsiny fa ho fahatsiarovana ao an-tsaina ny tolona nataon’ireo mahery fo ireo.

Ankehitriny toa very fanahy mbola velona ny vahoaka Malagasy, toa ampiadian’ny sasany fotsiny ny vahoaka Malagasy.Toa faly mifikitra amin’ny seza sy mitady vola fotsiny ny hafa.Tsy fotoana hitanisana, na hanomezan-tsiny ny hafa ny androany fa fotoana hisarihana ny sain-tsika rehetra hoan’ny tanindrazana .

Misaotra an’Andriamanitra isika nomeny ity andro androany ity.Afaka hahatsiaro sy handinika, hamakafaka tsara ary indrindra afaka hihaino ny feon’ny fieritreretany ny tsirairay avy.

Tonga ny fotoana hanaovana ny fifampihavanana eo amin’ny samy Malagasy.Faly aho amin’ny nisian’ny amnistia faobe io na dia tsy mikasika ny tenako manokana aza izany.Io dia mba hisian’ny fifanatonana sy fifamelana eo amin’ny samy Malagasy noho ny hevitra tsy mitovy, noho ny saina tsy mitovy .Aza adinoina fa ny saina samy manana fa ny hevitra no tsy mitovy ary io no mampisara-bazana antsika ankehitriny.Tongany fotoana hijerentsika ny taranaka faramandimby.

Miantso anareo aho ry vahoaka Malagasy : aoka izay ny fiantsiana, aoka izay ny teny mandratra ny sasany.Aoaka mba ho teny afaka mandrindra ny fihavanana amintsika samy Malagasy.Koa aleo very tsikalakalam-bola toy izay very tsikalakalam-pihavanana.Koa miantso antsika Malagasy aho, miantso ny mpitondra hijery ireo vahokaa fadiranovana tsy manan-kohanina.

Noho izao fahasamihafan’ny hevitra izao, noho ny adilahy politika izao dia aoka mba samy hitsara tena isika,mba hamerina indray ny firenentsika ary indrindra hamonjena ny vahoaka ao anaty fahasahiranana izao. Efa tsy zakan’ny tokan-trano intsony raha sanatria sendra misy marary, maro loatra ny ankizy tsy afaka miditra an-tsekoly intsony

Averiko aminareo fa tsy izaho no handrara na hitsipaka izay fihaonana tokony hatao, vonona tanteraka mihitsy aho.hampiseho amin’ny rehetra fa ny fitiavana ny vahoaka no asehoko.

Koa mampanantena anareo vahoaka aho fa ho avy eto Madagasikara ary ho avy tsy hoela aho satria nandrasan’ny SADC ny nahavitan’iny amnistia iny.

Nihaona tamin’ireo mpamatsy vola aho, na ny Vondrona Eoropeana, na ny Amerikana, na ny Aziatika izay samy nilaza fa raha tsy misy ny filaminana dia tsy afaka ny hanampy mihitsy izy ireo.Koa miantso ny vahoaka Malagasy rehetra aho : aoka izay ny fizarazarana fa mijaly ny vahoaka, apetraho ny ambom-po, tandremo tsara ny fandrangitana sy ny antsy ady,aoka handeha amin’ny filaminana sy ny fahendrena isika .Vonona tanteraka amin’ny fihaonana hitadiavana vahaolana amin’ny firenena aho.

Efa nilaza ihany aho fa ho tonga eto Madagasikara hitondra filaminana fa tsy sanatria hitondra korontana na ady fa hitondra fandriam-pahalemana.Vitako ny fanamby hamerina indray ny famatsiam-bola avy any ivelany, ary ianareo izay manana traikefa hafa koa dia tsy mandà izany aho fa miasa miaraka isika hanasoavana ny vahoaka .Raha misy mahatsiaro tena ho voan’ny tsindry hazo lena na mahatsiaro voahilika tsy fidiny tamin’ny fotoan’androny : tonga ny fotoana hitenenako aminareo fa hafa ny omaly .Tonga ny fotoana iarahantsika hampandrosoana ny vahoaka Malagasy”

Source mydago 29 mars 2012 by

jeudi 29 mars 2012

GTT : trop extrémiste !

Les GTT mettent toujours la pression sur les ministres et les parlementaires issus de la mouvance Ravalomanana. L’association qui réaffirme via des forums que l’entrée des membres de la mouvance Ravalomanana dans les institutions de la transition n’a rien apporté aucune solution pour le retour de Marc Ravalomanana au pays. Actuellement, après Mamy Rakotoarivelo , Naika Eliane est aussi au centre des critiques.

Publié le Jeudi 29 mars 2012 à 10:33
Source: Tananews

dimanche 11 mars 2012

TIM à Imerinkasinina : Retour au pays et au pouvoir de Ravalomanana PDF Imprimer Envoyer

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Parallèlement à la mise en œuvre de la Feuille de route, le parti fondé par Marc Ravalomanana se mobilise en vue des futures échéances électorales.

Le TIM (Tiako I Madagasikara) est le parti le plus fort à Madagascar. Ce qui s’est passé hier à Imerinkasinina, le village d’origine de l’ancien président Marc Ravalomanana, a confirmé cette déclaration de Mamy Rakotoarivelo, secrétaire général du TIM. Les militants du parti fondé par Marc Ravalomanana s’y sont donné rendez-vous pour une séance de reboisement, certes, mais les barons du parti ont saisi l’occasion pour faire des déclarations politiques. « Le TIM reste en puissance malgré les tentatives de le diviser. Le TIM Antananarivo-Renivohitra en est un exemple. Notre objectif n’est pas seulement de militer pour le retour au pays du président Marc Ravalomanana, mais également pour son retour au pouvoir », a déclaré Mamy Rakotoarivelo. Avant d’ajouter : « Nous ne sommes plus loin de cet objectif. Restons unis et solidaires jusqu’au bout. Nous ne connaissons qu’un seul TIM, celui fondé par le président Marc Ravalomanana.»

Feuille de route. Le secrétaire général du TIM n’a pas manqué de parler de la mise en œuvre de la Feuille de route. « Nous ne quitterons pas les Institutions. Car en faisant ainsi, nous incitons la HAT à reprendre la voie de l’unilatéralisme. Or, tout unilatéralisme ne permettra pas au président Marc Ravalomanana de rentrer au pays », a-t-il réitéré. Mamy Rakotoarivelo, après avoir mis sur le dos de Andry Rajoelina toutes les entraves à la mise en œuvre de la Feuille de route, n’a pas cependant caché son optimisme : « Marius Fransman viendra pour appliquer les articles 16, 17, 18, 19 et 20 de la Feuille de route. Pour nous, l’important et l’urgent ne sont pas seulement de mettre en place les Institutions de la transition, mais aussi et surtout de permettre aux exilés politiques de retourner au pays. » Le secrétaire général du TIM a saisi l’occasion pour rassurer les partisans de l’ancien président : « Nous ne restons pas les bras croisés au sein des Institutions. »

Solidarité consolidée. Mamy Rakotoarivelo a déclaré haut et fort hier à Imerinkasinina que le TIM n’a pas peur d’affronter les élections. En tout cas, le reboisement d’Imerinkasinina a permis aussi bien aux militants du TIM qu’à ses dirigeants de consolider leur solidarité. Des barons du parti ont été présents, pour ne citer que le président du Congrès Mamy Rakotoarivelo, le vice-premier ministre en charge de l’Economie et de l’Industrie Botozaza Pierrot, le ministre de l’Agriculture Roland Ravatomanga, la vice-présidente du CST Hanitra Razafimanantsoa, et d’autres membres du bureau politique comme le Dr Jules Randriamaholison. L’ancien PDS d’Antananarivo-Renivohitra Guy Rivo Randrianarisoa et des parlementaires (CT et CST) issus de la mouvance Ravalomanana dont entre autres le CT, non moins ancien président national du TIM Razoarimihaja Solofonantenaina, ont été également aperçus sur place. La séance de reboisement a été organisée par les TIM des 192 Fokontany d’Antananarivo-Renivohitra.

Source : Midi Madagascar du Samedi, 10 Mars 2012 00:00


vendredi 2 mars 2012

La FranceAfrique n'est pas morte

La France, acteur-clé de la crise malgache
par Thomas Deltombe, mars 2012


La visite officielle à l’Elysée, le 8 décembre 2011, de M. Andry Rajoelina, président de la Haute autorité de transition (HAT) [ndlr : le titre officiel est président de la Transition depuis la signature de la Feuille de Route le 17 septembre 2011 sous l'égide de la SADC contrairement à tous les papiers officiels émanant de la présidence qui persiste à signer président de la Haute Autorité de la Transition (PHAT) signe d'un manque de savoir-faire et d'éducation. Madagascar est actuellement dirigé par des incompétents avec l'aide d'une fraction de l'Armée] à Madagascar, a été largement perçue comme la confirmation de la partialité de l’administration Sarkozy dans la crise politique malgache, qui dure depuis plus de trois ans. Si, sur le papier, une telle visite pouvait se justifier, quelques semaines après la signature par la majorité des forces politiques malgaches d’une feuille de route censée organiser de façon « consensuelle et inclusive » une sortie de crise, elle jouait en réalité sur une illusion qui ne dupait pas grand monde : l’idée qu’un simple paraphe allait, comme par enchantement, dissiper les profonds contentieux qui paralysent depuis si longtemps la scène politique malgache.
Depuis le 17 septembre 2011, date de la signature de la « feuille de route », les choses ont en effet bien peu évolué. L’ancien président Didier Ratsiraka (au pouvoir de 1975 à 1993 et de 1997 à 2002) a certes pu rentrer au pays le 24 novembre, après plusieurs années d’exil en France. Mais le principal adversaire de M. Rajoelina, l’ex-président Marc Ravalomanana (au pouvoir de 2002 à 2009), n’a, lui, jamais pu rentrer d’Afrique du Sud, où il est en exil depuis qu’il a été chassé du pouvoir en mars 2009. Condamné par contumace pour la mort de plusieurs dizaines de manifestants lors des troubles qui ont abouti à sa chute, M. Ravalomanana s’est vu interdire l’accès au territoire, le 21 janvier dernier, par les autorités de « transition » (1).
Alors que la sortie de crise achoppe aujourd’hui sur la question de l’amnistie (2), prévue par la feuille de route, qui doit bénéficier aux acteurs politiques « pour tous les événements politiques intervenus entre 2002 et 2009 », et alors que nul ne sait quand pourront se tenir les prochaines élections, seule issue « consensuelle »possible à la crise, la proximité affichée par la France officielle avec M. Rajoelina irrite bien des Malgaches.
Pour nombre d’entre eux, la France est même la première responsable de la crise qui mine le pays. L’ancienne puissance coloniale a toujours été suspectée — souvent à juste titre — de s’ingérer dans les affaires intérieures malgaches (3). Mais, depuis la chute de M. Ravalomanana, rumeurs et informations se bousculent sur le sujet.
Il faut dire que les relations qu’entretenaient les autorités françaises avec le président déchu étaient plus que tendues. Perçues comme favorables à M. Ratsiraka lors du grave contentieux post-électoral qui opposa ce dernier à M. Ravalomanana en 2002, les autorités françaises mirent de longs mois à reconnaître, bien après les autres pays occidentaux, la victoire du second sur le premier.
Mal engagées, ces relations se détériorèrent les années suivantes. De l’adhésion en 2005 de Madagascar à la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC), dont l’Afrique du Sud est le poids lourd, à l’introduction de l’anglais comme troisième langue officielle, avec le malgache et le français, en 2007, les décisions du président Ravalomanana furent mal vécues à Paris, où l’on était habitué à des dirigeants malgaches plus « francophiles ». M. Ravalomanana avait un « tropisme très fort en faveur des Etats-Unis, de l’Allemagne, et [...] de la Chine et son modèle de “démocratie autoritaire », insiste aujourd’hui encore le site Internet du ministère des affaires étrangères français (4). Pour ne rien arranger, M. Ravalomanana faisait figure de mascotte pour les institutions financières internationales, dont il appliquait les préceptes néolibéraux avec un enthousiasme qui ne plaisait pas toujours aux milieux économiques français installés de longue date sur la Grande Ile (5).
Ainsi, les sujets de crispation franco-malgaches se multiplièrent tout au long de la présidence Ravalomanana. Le groupe Bolloré fut, dit-on, fort marri de se voir souffler la concession du port de Toamasina, privatisé en 2005, par un concurrent philippin. Quant à Total, il fallut une très forte pression de l’Elysée pour que le gouvernement malgache signe, en septembre 2008, une licence permettant à la multinationale française d’explorer les sables bitumineux de Bemolanga, à l’ouest de Madagascar. Les quelque sept cents entreprises à capitaux français recensées à Madagascar furent en réalité loin d’être balayées. Les anciennes structures coloniales, à l’exemple de l’historique Henri Fraise Fils et Cie, comme les multinationales françaises (Orange, Colas, etc.), n’ont pas autant souffert qu’on le dit sous la présidence Ravalomanana. Elles ont elles aussi profité, directement ou indirectement, de l’injection massive de crédits internationaux après la prise de pouvoir du très libéral président malgache. Mais l’ambiance avait changé.
A cela s’ajouta bientôt un contentieux diplomatique. En juillet 2008, l’ambassadeur de France Gildas Le Lidec dut quitter son poste six mois seulement après son arrivée. Il s’est fait « chasser comme un malpropre, soupçonné par Marc Ravalomanana de porter le mauvais œil », rappellera en mai 2009, quelques semaines après l’éviction de M. Ravalomanana, Stéphane Gompertz, directeur Afrique et Océan Indien au Quai d’Orsay, devant la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale. « Paradoxalement, ajouta M. Gompertz, s’il [M. Le Lidec] était resté sur place et que le président [Ravalomanana] avait écouté ses conseils, ce dernier serait peut-être encore au pouvoir (6) ».
Il n’en fallut pas plus pour instiller l’idée qu’une main française avait agi pour faciliter le renversement de M. Ravalomanana. Dans les cortèges organisés pour soutenir ce dernier au début de 2009, la France était d’ailleurs vivement prise à partie. « France, arrête de semer la zizanie au Peuple Malagasy », pouvait-on lire sur une banderole lors d’un rassemblement pro-Ravalomanana au stade Mahamasina d’Antananarivo, le 14 février 2009 (7). D’autres menacèrent avec véhémence les Français installés à Madagascar. « On va s’en prendre physiquement à eux, s’époumona une passante devant une caméra française. Ils vont rentrer chez eux en cercueil, je vous le certifie (8) . » Des intimidations qui ne sont jamais prises à la légère dans un pays qui abrite une des plus importantes « communautés françaises » d’Afrique (vingt-cinq mille personnes, dont treize mille binationaux).
La thèse d’un « complot français » ne prospéra pas que dans les rues d’Antananarivo. Dans les câbles diplomatiques américains révélés par WikiLeaks à l’automne 2011, la même idée est mentionnée par M. Pierre Van den Boogaerde,ancien représentant du Fonds monétaire International (FMI) à Antananarivo. « Van den Boogaerde a affirmé que la France a payé la facture pour les “extras” du CAPSAT », note l’ambassadeur américain de l’époque, M. Niels Marquart, en référence aux mutins du Corps des personnels et des services administratifs et techniques (CAPSAT), qui ont joué un rôle central dans le renversement de M. Ravalomanana et l’accession de M. Rajoelina au pouvoir en mars 2009. Relevant que le représentant du FMI ne « peut pas prouver un lien direct avec le gouvernement français », l’ambassadeur américain note toutefois que d’autres personnalités, y compris des diplomates étrangers, partagent la même conclusion (9).
Si l’hypothèse d’un soutien français au coup d’Etat a la vie dure, c’est aussi que la France n’a jamais masqué sa proximité avec le président de la HAT Andry Rajoelina. L’inauguration en grande pompe d’un immense hôtel Ibis (groupe Accor) à Antananarivo, le 23 juin 2009, est un exemple intéressant des bonnes relations retrouvées entre la France et Madagascar. Outre les dirigeants du groupe Accor et leurs partenaires malgaches (la puissante famille Rajabali), on voit sur les photos se congratuler pêle-mêle M. Rajoelina, l’ambassadeur de France Jean-Marc Châtaigner — nommé à Antananarivo au lendemain de la prise du pouvoir par M. Rajoelina — et l’intriguant homme d’affaires franco-malgache Patrick Leloup, « conseiller spécial » du président de la HAT et considéré comme « l’homme de Robert Bourgi » — l’ex-« homme de l’ombre » de la Françafrique sarkozienne — à Madagascar (10).
Une ambiance étonnamment chaleureuse, entre les coupes de champagne et les crépitements des flashes, quand on sait que M. Nicolas Sarkozy qualifiait quatre mois plus tôt le renversement de M. Ravalomanana de « coup d’Etat », observant de surcroît que « la suppression du Parlement », première décision prise par M. Rajoelina, n’était « quand même pas un signe très positif (11) »...

« C’est notre chouchou »

Au cours des négociations entamées depuis 2009 entre les différentes « mouvances » présidentielles malgaches (MM. Ratsiraka, Zafy, Ravalomanana, Rajoelina), la France s’est toujours montrée très favorable à M. Rajoelina.C’est par exemple ce qu’expliquait début septembre 2009 M. Leonardo Simao, ancien chef de la diplomatie mozambicain et membre de l’équipe de médiation de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) pour Madagascar, dans une discussion rapportée par l’ambassadeur des Etats-Unis. Après avoir rappelé les contentieux opposant la France et M. Ravalomanana, souligné le soutien apporté par la France au régime de M. Rajoelina et mentionné la pression qu’essaient d’exercer certains Français sur les négociateurs malgaches engagés dans le processus de « sortie de crise », M. Simao tira cette conclusion dénuée d’ambiguïté : « L’ingérence française dans les affaires malgaches équivaut à un quasi-colonialisme (12). »
Un fin connaisseur français du dossier malgache nous confirme en ces termes le soutien dont jouit effectivement M. Rajoelina à Paris : « C’est notre chouchou. » Reste qu’il faut apporter quelques nuances. Si M. Rajoelina a les faveurs de la France, encore faut-il savoir de quelle « France » il s’agit. Car Paris a toujours eu plusieurs canaux d’intervention parallèles en Afrique subsaharienne. Ainsi, pendant que M. Stéphane Gompertz, par exemple, tentait au Quai d’Orsay de convaincre M. Rajoelina de ne pas se présenter à l’élection présidentielle qui doit intervenir, un jour, pour mettre fin à la « transition » (13), d’autres, du côté notamment de M. Claude Guéant, ancien secrétaire général de l’Elysée et actuel ministre de l’intérieur, adoptaient une ligne nettement moins consensuelle, défendant l’idée d’une élection rapide susceptible d’imposer le « chouchou » par les urnes et de prendre de court les intérêts concurrents (14).
Cette « double commande » de la politique africaine explique sans doute pourquoi la position de la France est parfois apparue fluctuante. Les autorités françaises, qui disposent de toute façon d’autres « amis » à Madagascar, se seraient même, à un moment donné, montrées prêtes à sacrifier M. Rajoelina pour s’assurer de l’exclusion définitive de M. Ravalomanana du jeu politique malgache. Il y avait, nous explique notre source, un « deal » entre les Français, soutiens de M. Rajoelina, et les autorités sud-africaines, plus favorables à M. Ravalomanana. Les uns et les autres devaient en parallèle faire pression sur leurs « chouchous » respectifs pour qu’ils acceptent de se retirer. Ainsi s’expliquerait la promesse faite le 12 mai 2010 par M. Rajoelina de ne pas se porter candidat à la prochaine présidentielle. « J’ai pris la décision de ne pas être candidat à l’élection présidentielle pour terminer la transition dans la neutralité », avait-il alors assuré, ajoutant : « Je me sacrifie pour ne pas sacrifier les Malgaches. » Les Sud-Africains n’ayant pas honoré leur part du « deal », ou M. Ravalomanana ayant refusé de s’y plier, M. Rajoelina est prestement revenu sur ses promesses et semble aujourd’hui plus déterminé que jamais à s’imposer à l’issue de la « transition ». Reste à savoir quand, et comment, se terminera cette interminable crise politique.

(2) Cf. le point de vue du SeFaFi-Observatoire de la Vie Publique : « Quelle amnistie, et pour quoi faire ?» (PDF), 3 février 2012.
(3) Faranirina V. Rajaonah, « Les imaginaires de l’étranger dans la crise malgache », Politique africaine, n° 86, juin 2002.
(5) En particulier à travers le Madagascar Action Plan (MAP), adaptation locale de l’Africa Action Plan de la Banque mondiale.
(6) « Table ronde sur la situation à Madagascar», Commission des affaires étrangères, Assemblée nationale, 6 mai 2009.
(7) Voir le blog photographique « Madagascar : crise de 2009».
(8) « Madagascar : Marc Ravalomanana refuse de partir », AFP, 15 mars 2009.
(9) « Madagascar : How long can the HAT governement sustain itself ? », WikiLeaks, 4 juin 2009.
(10) « L’homme de Robert Bourgi à Tana », La Lettre de l’océan Indien, 6 juin 2009.
(11) « Madagascar : Sarkozy parle d’un coup d’Etat, demande des élections rapides », AFP, 20 mars 2009.
(12) « Madagascar talks : local reactions ton Maputo II », WikiLeaks, 2 septembre 2009.
(13) L’idée de M. Gompertz étant, explicitement, de l’inviter à « suivre l’exemple d’Amadou Toumani Touré, au Mali, qui a cédé volontairement le pouvoir et est revenu à la faveur de nouvelles élections ». « Table ronde sur la situation à Madagascar », Commission des affaires étrangères, op. cit.
(14) Voir par exemple : « Madagascar : to re-engage with the French ? », WikiLeaks, 16 juin 2009.

Source : Le Monde Diplomatique
Madagascar: Deadline for Return of Former President
Antananarivo — As Madagascar plunges further into crisis, former president Marc Ravalomanana is being blocked from returning to his country since his ouster by the military in 2009.

The South African Development Community (SADC) has asked the authorities to grant the former leader amnesty by today.

The 53-year-old Marie Jeanne Rasahondrafina and her fellow demonstrators cried when former President Marc Ravalomanana's attempt to return to his home country was cut short in midair and his plane was turned back to South Africa. "We were all standing on the road to the airport and didn't make it back home until ten o'clock that night," she says.

Since Madagascar's President Marc Ravalomanana was ousted in a military takeover fronted by former DJ Andry Rajoelina in 2009, Rasahondrafina and her friends have demonstrated weekly for his return. They meet at what used to be Ravalomanana's wholesale business, Magro, which was looted and burned by his opponents. Manifestations outside this building are forbidden and often met with tear gas. "If we don't come here, no one will know that there was a coup in our country," Rasahondrafina explains her constant presence.

Coup

After Ravalomanana's two aborted attempts to return to his followers, the South African Development Community (SADC) has asked the authorities to grant the former leader amnesty by 29 February. However, no one really expects this to happen. SADC negotiations have been ongoing for three years, and Rajoelina seems willing to agree to all kinds of demands, from firing his military prime minister to setting up a new unity government which includes members of the opposition. But when it comes to Ravalomanana's return the transitional president has a blind spot. In a recent speech he promised his followers to never let his rival come back, because, as he puts it, Ravalomanana is only out to create trouble in the country.

While this hard stance is popular with his supporters, rumours abide that the military and the current prime minister are losing patience with the situation. Rajoelina was expected to eventually become a recognised leader - but instead, the foreign community branded his takeover a coup and suspended all aid except for humanitarian.

Crisis

The country has been paying a heavy price. Madagascar's GDP has gone from 7.1 percent in 2008 to -2 in 2010. In 2011, the country topped the Forbes list of the World's Worst Economies. The World Bank in its recent report stated that, along with a dramatic rise in poverty levels and an alarming deterioration in governance, Madagascar is gradually sinking into a state of increased fragility. The state of health and education is close to an emergency situation, because the system of delivery of public services risks paralysis.

At the Magro building, people feel the crisis. Rasahondrafina, a civil servant working for the National Nutritional Office, received her last salary in September, more than four months ago, because the government has run out of money. She now gets by with selling arts and crafts. Many demonstrators have become jobless during the crisis. "We had roads, a new educational system, the AGOA trade agreement with the United States, security, cheap food and jobs. Now we have nothing," says Rasahondrafina about the changes in the last three years.

Postponed elections

Ravalomanana's supporters are sure their leader can set all this right. The ousted president plans to participate in the next elections, an event which Rajoelina has promised and postponed repeatedly. "When Dada returns, our country will become even better than before. He's not the one who is asking to come back; it's the people here, who need him. We will keep pressuring Andry Rajoelina until he is forced to let him back in," says Rasahondrafina.

Source : AllAfrica.com

Madagascar: South Africa Calls for Leaders Not to Incite Violence

Cape Town — South Africa has called on the two Madagascan leaders not to incite their supporters or do anything ahead of the Wednesday deadline set by SADC to meet steps to achieve political stability, the Deputy Minister of International Relations and Co-operation Marius Fransman said.

Madagascar has been rocked by instability since Andry Rajoelina overthrew Marc Ravalomanana in 2009. In efforts to resolve the political problems there, a roadmap was signed in September by President Andry Rajoelina and SADC.

"Over the next few days, we will be calling on especially the two leaders, Rajoelina and Ravalomanana, not to do anything that is outside the process (the roadmap), especially not anything relating to inciting their support base because that, in the existing fragile environment, will create further problems in terms of the implementation (of the roadmap)," said Fransman.

However, Fransman said a cyclone, which had killed several Madagascans and left over 11 000 homeless, had hampered communications and progress towards meeting the roadmap for the last three weeks. But he said that SADC members had still insisted on seeing some progress by the end of this month.

Progress had been made in the appointment of the prime minister and the government, but political prisoners still needed to be released and the former president allowed to return to Madagascar.

A progress report would be handed to SADC, which would include the issue of amnesty legislation and progress towards the implementation of normalisation.

Fransman said the government had also held discussions with the EU and the SADC secretariat, and was confident that "the log-jam" would be resolved soon.

Meanwhile, the Minister of International Relations and Co-operation, Maite Nkoana-Mashabane said relations with Zimbabwean President Robert Mugabe remained cordial.

Turning to the issue of climate change, Nkoana-Mashabane called on African countries to help nominate Africans to become board members for the Green Climate Fund before the April deadline for applicants to the board.

On moves to reform global institutions to ensure these are more representative of the developing world and Africa, the Minister of Defence and Military Veterans Lindiwe Sisulu said the World Bank had created an additional executive director position to represent three countries - South Africa, Nigeria and Angola.

This would increase the voice of African states in the institution, Sisulu said.

South Africa had also recently contributed to the formulation of the G20 agreement to reform the IMF to include more focus on Africa, she said.

Source : allAfrica.com

mardi 28 février 2012

COMMUNIQUE DU GTT-MONTPELLIER et GTT-TOULOUSE

EVENEMENT DU 21 JANVIER 2012 SURVENU A IVATO
  • Suite à la fermeture des aéroports malgaches, empechant l’atterissage de l’avion d’Airlink avec à son bord le PRM RAVALOMANANA Marc, nous déduisons :
  • Que la feuille de route a été violée une nouvelle fois par Rajoelina qui s’est encore mis hors la loi.
  • Qu’il est donc du devoir des 3 mouvances (Ratsiraka, Zafy et Ravalomanana) de faire appliquer à la lettre (stricto sensu) la feuille de route faisant office de Constitution du régime de transition légale malgache depuis le 17 septembre 2011.
  • Le PM Beriziky, dans sa fonction a-t-il encore son autorité ?
  • Si Oui ? Pourquoi a-t-il autorisé n’importe qui à prendre la décision d’interdire un président élu à rentrer dans son pays. A qui doit-il obéissance ?
  • Si Non ? Qu’il donne sa démission.
  • Rolly Mercia a affirmé qu’aucun Notam n’a été émis. Le monde entier, et le commandant de bord d’AirLink en premier, témoins du retour présidentiel, ont-il donc été atteint d’une hallucination collective, alors que le Notam a bel et bien existé ?
EVENEMENT DU 04 FEVRIER 2012 SURVENU A IVATO
  • Simple citoyenne qui rentre chez elle, la première dame malagasy Madame Lalao Ravalomanana, a été de nouveau empêchée de prendre le vol Airlink à destination d’Antananarivo, toujours par une note farfelue d’un SG du Ministère des Transports, qui s’octroie le pouvoir d’un Premier Ministre.
  • Ces récidives incessantes vont-elles continuer jusqu’à quand ? Sommes-nous condamnés à accepter et supporter ces violations sans fondement et insupportables pour le peuple malagasy. Le retour sans condition de tout exilé, et plus particulièrement le Président élu Ravalomanana et sa famille, qui est un des éléments incontournable pour la résolution de crises doit être appliqué (art 16 à 20 de la Feuille de Route)
EVENEMENT DU 09 FEVRIER 2012 SURVENU A ANDRANOMANELATRA
  • Solidaire avec Tojo Ravalomanana et sa famille,
  • Nous condamnons sans équivoque la préméditation et la perquisition illégale effectuée par les forces de coercission du pouvoir putschiste.
  • Cet acte de voyou qui ne sert qu’à persécuter et terroriser toute une famille avec femme et enfants, a de nouveau dépasser l’acceptable pour un Malgache.
  • Nous soutenons toujours de toutes nos forces le peuple malgache, souhaitons un bon courage à tous.

MASINA NY TANINDRAZANA ET LA LUTTE VAINCRA

mardi 14 février 2012

Des intellectuels sortent du silence et publient un livre sur le coup d’état à Madagascar
« Madagascar, le coup d’état de 2009 » : c’est sous ce titre sobre que les éditions Karthala ont publié un nouveau livre consacré à Madagascar le 9 février dernier. Une douzaine d’intellectuels malgaches et étrangers a travaillé sous la direction du Professeur Solofo Randrianja (Université de Toamasina) pour produire ce qui se présente comme l’ouvrage le plus analytique sur le sujet à ce jour. « Ces 336 pages montrent que leurs auteurs dans leurs cercles respectifs ne sont pas restés inactifs contrairement aux jugements péremptoires sur la défection des élites intellectuelles » souligne le Pr. Randrianja, qui explique le choix de Karthala par son statut de maison d’édition spécialisée sur les ouvrages universitaires et/ou de réflexion sur le monde non européen.

Le titre en lui-même marque déjà un positionnement en choisissant de parler de « coup d’état » et non de « crise ». « Le vocable « crise » dépersonnalise et désincarne un conflit social dans lequel une des parties a délibérément choisi de se saisir du pouvoir le 17 mars 2009 et de s’y maintenir ensuite par la force, en faisant fi des règles établies et d’une culture démocratique en construction, et en causant des victimes et des dégâts matériels dont nous continuons à subir les conséquences » explique le Pr. Randrianja. « Le titre est sans ambiguïté car c’est l’une des thèses du livre. Si Madagascar est au ban des nations, c’est que tout le monde, y compris la France politique, reconnait qu’il y a eu prise de pouvoir anticonstitutionnelle, donc coup d’Etat ».

Ce livre collectif a vu la participation d’auteurs venant d’horizons divers. Solofo Randrianja est professeur d’histoire politique contemporaine à l’Université de Tamatave (Madagascar) et collabore avec plusieurs centres de recherche internationaux, tel Freeedom House. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Sociétés et luttes anticoloniales. Madagascar 1896-1946 (Karthala, 2001). Il anime la section dédiée à l’histoire de la colonisation française sur H-Net, et est le co-éditeur en chef de la revue Identity, Culture and Politics, an Afro Asian Dialogue. La Taiwan Foundation for Democracy l’a récemment commissionné pour travailler sur les formes non occidentales de la démocratie. Il a regroupé autour de lui une équipe venant d’horizons pluridisciplinaires :

des juristes (Raymond Ranjeva, ancien Vice-président de la Cour internationale de justice ; Justine Rajanita ainsi que l’avocate Vony Rambolamanana) ;
des chercheurs en science politique (Juvence Ramasy, Mathilde Gingembre, Patrick Waeber) ;
des chercheurs et activistes dans le milieu de l’environnement (Hery Randriamalala, Lucienne Wilmé) ;
des personnes intervenant dans le milieu des médias traditionnels ou sociaux (Mboara Andrianarimanana, Ndimby Andrianavalona, et Patrick Rakotomalala plus connu sous son nom de plume Lalatiana Pitchboule).

Solofo Randrianja avoue que la mise en place de cette équipe a été ardue. « Il y a eu un cercle initial d’amis et de collègues qui avait convenu de collaborer à un livre collectif. Mais la vie étant ce qu’elle est, le cercle s’est délité dans un climat délétère (intimidations, arrestations, etc…) ». Par crainte, par lassitude, par découragement ou par manque de temps, beaucoup d’auteurs pressentis ont préféré abandonner le projet. « Je me suis alors rabattu sur les réseaux sociaux pour créer un réseau virtuel. Je ne connaissais pas la plupart des auteurs. Tous ont écrit pour le plaisir de laisser leurs réflexions en héritage pour les débats du présent et du futur ».

Malgré la présence de certaines signatures ayant la réputation de peu de sympathie envers le pouvoir de transition, le Pr. Randrianja se défend d’avoir voulu faire publier un ouvrage d’opposants : « Etant donné le thème, il est difficile, du moins pour un intellectuel, de légitimer un coup d’Etat contre un régime élu même si les conditions des élections ne sont pas satisfaisantes. Ce n’est pas faire preuve d’opposition que de dire la vérité ».

L’objectif des auteurs est de faire un livre pour comprendre le coup d’Etat : « C’est un ouvrage analytique. A travers leurs réflexions, les différents auteurs vont au-delà de la simple description du coup d’Etat, mais essaient d’en démonter les mécanismes lointains ou immédiats, ainsi les implications des politiques géostratégiques des puissances, de l’armée etc… A partir de ce positionnement, il faut essayer d’en comprendre les mécanismes plus que de désigner des coupables » précise Solofo Randrianja, qui explique le choix d’une maison d’édition à l’étranger par le réalisme. « A Madagascar, peu de gens lisent, car la culture du livre et de la lecture a décliné depuis la fin de la période socialiste. De plus, le prix d’édition autant que le prix de vente aurait considérablement réduit la portée du livre ».

Le livre peut déjà être acheté auprès du site internet des éditions Karthala, ou de grands libraires en ligne tel qu’Amazon. Il sera présenté officiellement dans les locaux de l’Université de Paris- Diderot (Paris VII) le mercredi 15 février à 18 heures.


Sommaire :

  • Le coup d’État de mars 2009, chronologie et causes (S. Randrianja)

  • Coup d’État et violations de la Constitution (Justine Rajanita)

  • Militaires et système politique (Juvence F. Ramasy)

  • Les Églises malgaches dans la crise de 2009 (Mathilde Gingembre)

  • Les cyber-verts contre le trafic de bois de rose malgache (Hery Randriamalala, Patrick O. Waeber et Lucienne Wilmé)

  • La presse sous pression (Ndimby Andrianavalona)

  • Les jeunes de Tanananarive comme exutoire (Mboara Andrianarimanana)

  • L’État de droit, la règle de droit, et le mouvement légaliste (Vony Rambolamanana)

  • Implicites de la crise malgache et diplomatie française (Patrick Rakotomalala)

  • Les années Ravalomanana (2002-2009) : Politique et libéralisme économique (Solofo Randrianja)

  • Postface. Constitutionnalismes et sorties de crise à Madagascar (Raymond Ranjeva)


Source : Madagascar-tribune lundi 13 février 2012